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No10
   22-avril-2008   

NOS REVENDICATIONS 2008

Le syndicat Force Ouvrière, conformément à ses principes constants, ne peut accepter un accord NAO en dessous de l’inflation probable.

Le jour même où la direction de Coca-Cola Entreprise proposait pour les OETAM 3% d’augmentation générale et une possible augmentation additionnelle fin 2008 si l’inflation l’exigeait, les journaux annonçaient dès le matin que l’inflation à date (mars 2008/mars 2007) était déjà de 3.2%. La moindre des choses que l’on puisse attendre d’un employeur dont les caisses sont pleines, c’est qu’il montre qu’il veut maintenir clairement des salaires au-dessus de l’inflation. C’est vrai que l’inflation prévisible n’est pas certaine quand la négociation NAO a lieu, mais il est possible pour un employeur de montrer par un historique de l’inflation et de l’augmentation dans le « Contexte économique et social » de l’Accord qu’il souhaite maintenir le plus réel qu’il avait accordé. Force est de constater que les syndicats ont en face d’eux un employeur qui veut ignorer les « économies » qu’il a fait sur les salaires de l’année précédente si l’inflation a rattrapé l’augmentation (par contre, le même employeur ne manque pas de rappeler sa « générosité » si l’inflation a été moins forte que celle prévisionnelle). Si l’on fait le bilan sur 5 ans, la générosité de l’employeur pour l’augmentation générale n’aura été que de 0.5% par an en moyenne. Il est normal que les salariés s’interrogent sur tous les sites et manifestent leur mécontentement. Et si Coca-Cola s’étonne des débrayages et des grèves, elle doit comprendre que les salariés ne pourront que maintenir la défense de leur pouvoir d’achat.

Le syndicat Force Ouvrière ne peut accepter la remise en cause par l’employeur en local de l’accord ARTT.

Le 31 janvier 2000, les syndicats ont signé avec l’employeur un « Accord sur l’Aménagement et la Réduction du Temps de Travail ». Chaque fois que l’employeur a souhaité modifier des dispositions, des « Avenants » ont été signés après renégociation. Par contre, alors que Coca-Cola Entreprise négociait un accord NAO avec les syndicats en central, elle signait le 31 mars 2008 en local aux Pennes-Mirabeau un « Protocole d’accord » remettant en cause gravement le fondement même de cet accord : la réduction du temps de travail. Il est inacceptable qu’un employeur signe publiquement un accord ayant force de loi chez Coca-Cola et le piétine en catimini là où cela l’arrange. Il est normal que les salariés s’interrogent sur la pertinence pour des syndicats de conclure un accord avec un employeur qui va passer outre parce qu’il veut imposer sa force. Et il est normal que ces salariés fassent comprendre à leur employeur qu’il n’est pas tout puissant à leurs dépens.

Le syndicat Force Ouvrière revendique le droit à une prime TGV de 80 Euros pour tous les salariés, quel que soit leur statut et quelle que soit leur filière, soumis à une situation spécifique de l'environnement économique identique à celle mise en place par la direction sur l’usine des Pennes Mirabeau.

L’employeur aux Pennes-Mirabeau dit vouloir prendre en compte la « situation économique » d’un site dont l’ « environnement économique » aurait influé sur « les prix de l’immobilier » avec l’arrivée du TGV. Avant que les TGV arrivent dans une ville de province, ils partent de la Région parisienne et les prix de l’immobilier ont déjà flambé autour de ces départs et l’incendie ne faiblit pas. En province, le Nord, l’Est et l’Ouest subissent aussi les conséquences du TGV sur l’immobilier et l’arrivée de l’Airbus en région Toulousaine entre aussi dans la flambée. Il n’est pas normal que Coca-Cola, qui prétend maintenant dans un Projet d’accord NAO 2008 vouloir créer une « commission nationale », fasse une discrimination en zone Sud en considérant les commerciaux comme des demi- salariés alors qu’ils habitent les mêmes départements. Il n’est pas normal que les salariés des autres zones doivent attendre alors que l’employeur estime par un « Protocole » que ce prix de l’immobilier crée un droit des salariés à compensation de sa part.

En proposant en NAO une augmentation générale qui compense juste l’inflation probable et en s’engageant dans le dos des délégués syndicaux centraux dans des dispositions discriminatoires ou contrevenant aux accords existants, Coca-Cola a révolté l’ensemble des salariés.


   top.gif    Dépôt CCE Bordeaux: 22-avril-2008   
   c.gif    Responsable de publication: Pierre CARRERE